La rivière des mensonges remplit l’océan des mensonges
Un article de Jonathan Cook publié dans Middle East Eye le 6 février 2025
La visite de Netanyahu à Trump ôte les derniers voiles dont Washington essayait de parer pudiquement depuis 15 mois le génocide à Gaza. Le but final est et a toujours été le nettoyage ethnique de la bande.
Un article de Jonathan Cook publié dans Middle East Eye le 6 février 2025
Après 16 mois d’enfumage par les dirigeants et l’ensemble des médias occidentaux, la visite du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche cette semaine fait tomber tous les masques. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, nous révèle enfin sans fard la finalité du génocide à Gaza. Il nous explique que le massacre, depuis le début, est ‘made in USA’ et que, selon ses propres mots, les USA vont maintenant ‘prendre en charge’ Gaza pour le développer. Et que le but du massacre a toujours été le nettoyage ethnique.
Les Palestiniens, veut-il nous faire croire, seront déplacés dans un endroit où « ils n’auront plus chaque jour à craindre de mourir », c’est-à-dire d’être assassinés par les bombes données par les USA à Israël. Ainsi Gaza deviendra la « Riviera du Moyen Orient » où les « gens du monde » - traduisons : les riches blancs comme lui-même – pourront vivre dans des maisons luxueuses sur le front de mer.
Lorsque les Etats-Unis « possèderont » Gaza, comme nous le dit Trump, ils possèderont alors aussi ses eaux territoriales, où se trouvent, comme par hasard, des quantités fabuleuses de gaz qui enrichira son nouveau propriétaire. Des gisements inexplorés que Les Palestiniens, rappelons-le, n’ont jamais été autorisés à exploiter.
Au passage, Trump nous révèle, peut-être par inadvertance, le vrai bilan du carnage mené par Israël. Il mentionne que « tous – il y a là peut-être 1,7 ou 1,8 million de gens » seront poussés en dehors de Gaza. Avant le 7 octobre, on estime que la population de la bande entre 2,2 et 2,3 millions. Où est passé le demi-million de palestiniens manquants ? Sous les décombres ? Dans des fosses communes ? mangés par les chiens errants ? éparpillés par les bombes d’une tonne livrées par les USA ?
Une orgie destructrice
Trump veut nous faire avaler ces plans de nettoyage ethnique en prétendant avoir à cœur les intérêts des Palestiniens. Comme s’il voulait les sauver d’une zone à haute intensité sismique plutôt que d’un génocide conduit par leur voisin. Un voisin qu’il consacre comme son plus proche allié.
Ses déclarations ont engendré horreur et stupéfaction dans les capitales arabes et occidentales. Tout le monde veut se démarquer de cet appel éhonté au nettoyage ethnique de la population de Gaza. Pourtant, ce sont les mêmes dirigeants qui ont couvert de leur silence 15 mois de destructions systématiques de Gaza, de ses logements, hôpitaux, librairies, bâtiments administratifs, mosquées, églises et boulangeries. Ils péroraient plutôt sur le ‘droit d’Israël à se défendre’, alors même que l’ONU nous informait qu’il faudrait plus de 80 ans - quatre générations – pour reconstruire le territoire.
Que pensaient-ils qu’il adviendrait à la fin de cette orgie destructrice qu’ils ont armée et supportée sans remords ? S’imaginaient-ils que le peuple de Gaza pourrait survivre pendant des années sans maisons, sans hôpitaux, sans écoles, sans adduction d’eau, sans électricité ? Ils savaient que cela ne pouvait que déboucher sur un choix impossible pour les Palestiniens : risquer la mort au milieu des ruines où être forcés à quitter leur territoire.
Et les dirigeants occidentaux non seulement ont permis qu’on en arrive là mais sont même venus nous dire que c’était ‘proportionné’, que c’était nécessaire. Ils ont incriminé tous ceux qui exprimaient leur désaccord, tous ceux qui appelaient à un cessez-le-feu, tous ceux qui manifestaient leur protestation, les traitant d’antisémites, les accusant de haïr les Juifs.
Aux USA comme dans le reste du monde, des étudiants - dont beaucoup parmi eux étaient juifs – ont organisé des manifestations de masse sur leurs campus. L’administration des universités leur ont répondu en envoyant la police pour les réprimer, en expulsant les organisateurs et en leur ôtant le droit de passer leurs examens.
Et c’est maintenant, après les déclarations de Trump, que les politiciens occidentaux et les médias se décident à exprimer leur révulsion?
La mort continue
La franchise horrible, sauvage de Trump montre aux yeux de tous l’épaisse couche de mensonges dont ont été couverts les 16 derniers mois.
Qui n’a pas compris que le plan de cessez-le-feu en 3 phases mis en place le 19 janvier était, lui aussi, un nouveau mensonge ? L’encre n’avait pas encore eu le temps de sécher sur la page des signatures que la nature mensongère de ce plan était déjà évidente.
C’était un mensonge parce que le cessez-le-feu était ostensiblement destiné non pas à seulement introduire une pause dans le massacre mais à atténuer les souffrances de la population civile, à amener la fin des hostilités et à permettre la reconstruction de Gaza. Rien de tout cela ne prendra place. Du moins, pas pour les Palestiniens, comme vient de nous l’expliquer Mr Trump.
Malgré ses dires, il est clair qu’Israël n’a pas cessé le feu à Gaza. Il continue à tuer et mutiler les Palestiniens, y compris les enfants, même si on ne voit plus de tapis de bombes pour l’instant. Dans les médias, ces assassinats et ces mutilations ne sont jamais désignées pour ce qu’elles sont : des violations du cessez-le-feu.
Les snipers israéliens n’ont peut-être plus comme consigne de viser les enfants à la tête, comme c’était la routine au cours des 15 derniers mois, mais les jeunes continuent à mourir. Sans maisons, sans hôpitaux en état de fonctionner, et sans apports suffisants en eau et en alimentation, les enfants de Gaza continuent à mourir, hors de notre vue, hors des chiffres officiels, mourir de faim, de maladie, de famine.
Steve Witkoff lui-même, l’envoyé de Trump au Moyen Orient, dit qu’il faudra probablement 10 à 15 ans pour reconstruire Gaza.
Mais la population Gazaouie ne peut pas attendre 10 ans.
Ce mois-ci, Israël a mis en place l’interdiction des activités de l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui apporte son aide aux populations réfugiées palestiniennes, dans tous les territoires palestiniens qu’elle occupe illégalement. L’UNRWA était la seule agence capable d’apporter un minimum de soutien dans l’enfer qu’Israël a créé à Gaza. Sans elle, le rétablissement des services les plus élémentaires sera encore plus lent – et encore plus de Gazaouis mourront dans l’attente d’être secourus.
Fermer les yeux
Mais en réalité, Netanyahu n’a aucunement l’intention de porter le cessez-le-feu au-delà de sa première phase, au-delà des échanges d’otages. Il a déjà promis quasi-ouvertement de redémarrer le massacre. Et quand Israël ‘y retournera’, il est évident que l’administration Trump ne lui imposera pas plus de sanctions que l’administration précédente de Biden ne lui en a imposées.
En ce moment-même, alors qu’Israël viole le cessez-le-feu, ciblant des véhicules civils ignorant des restrictions de mouvement imposées par Israël, dirigeant et médias occidentaux choisissent encore et toujours de fermer les yeux. Et quand Israël décidera de jeter au feu les dernières pages de l’accord, l’Occident lui emboîtera le pas pour accuser le Hamas de violations.
Le cessez-le-feu est un également mensonger en ce que, ayant rendu Gaza inhabitable, transformé en un véritable camp de la mort, Israël réoriente le génocide vers les territoires occupés de Cisjordanie. Il y déploie peu à peu les mêmes tactiques que celles utilisées au cours des 15 derniers mois dans la petite enclave côtière. Ce week-end, il a détruit à l’explosif des quartiers entiers du camp de réfugiés de Jénine, les transformant en champs de ruines similaires aux champs de ruine dans lequel il laisse Gaza et des secteurs entiers du Liban Sud.
En s’attaquant maintenant à la Cisjordanie dirigée non par le Hamas mais par Mahmoud Abbas - le président palestinien qui considère comme ‘sacrée’ la collaboration entre ses forces de l’ordre et les forces de l’occupation pour réprimer la résistance- Israël tord le cou à encore un autre mensonge. Car la Cisjordanie n’a rien à voir avec l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.
Bien sûr, cela ne devrait pas nous surprendre. Nous savons depuis longtemps qu’il ne s’agissait là que d’un prétexte pour les massacres à Gaza, mal déguisé par des montagnes de mensonges comme les bébés décapités où l’utilisation du viol systématique par le Hamas, qui ont été amplement débusqués.
Et nous assistons maintenant à une nouvelle vague de mensonges, comme par exemple l’affirmation par Biden le mois dernier que le cessez-le-feu permettrait à la population de Gaza de « revenir dans leurs quartiers ». Sauf que ces quartiers ont disparus. Disparus sous les milliards de dollars de bombes envoyés par son administration pour réduire Gaza en cendres. Et personne n’a posé la question de savoir dans quel but l’administration Trump a décidé d’envoyer à Israël un nouveau contingent de munitions à la hauteur d’un milliard de dollars supplémentaires.
Sans honte
Le cessez-le-feu est un mensonge parce que tout, depuis 16 mois, n’est qu’un grand mensonge. C’est le dernier mensonge dans une chaîne de mensonges, chacun servant à justifier les autres pour créer un narratif mensonger globalisant : le mensonge géant.
Ce mensonge géant nous parle de décennies de ‘conflit’ avec les Palestiniens, de la ‘guerre de survie’ que mène Israël dans la région.
Ce mensonge géant cache ce qui est réellement en jeu : le dernier projet de colonisation de peuplement formé par l’Occident, projet qui suppose l’éradication d’un peuple autochtone, cette fois au sein d’une région essentielle du point de vue stratégique : un Moyen Orient qui regorge de richesses pétrolières.
Selon ce mensonge géant, le Hamas ‘a commencé la guerre’ le 7 octobre 2023 lorsqu’il a démoli l’enceinte du camp de concentration où les Palestiniens sont enfermés depuis plus de 16 ans, privés par leurs oppresseurs israéliens des éléments de base à une vie normale.
Selon ce mensonge géant, le Hamas est une organisation terroriste, mais pas Israël qui occupe illégalement, colonise et assiège les terres palestiniennes depuis trois quarts de siècle.
Selon ce mensonge géant, l’assassinat par Israël de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, et la mutilation de plus grands nombres encore sont justifiés pour ‘éliminer le Hamas’ et ne sont pas la démonstration de l’intention génocidaire d’Israël, pourtant reconnue par toutes les grandes organisations de défense des droits humains.
Au moment de quitter la scène, Anthony Blinken, secrétaire d’état de Biden, a même admis l’inanité de ce dernier mensonge. Il a expliqué que l’orgie de tuerie orchestrée par Israël était en fait autodestructrice. Selon nos estimations, le Hamas a recruté plus d’hommes qu’il n’en a perdu » dit-il, concluant que « c’est la meilleure recette pour une insurrection et une guerre sans fin ».
Au cours de la semaine passée, les responsables à Gaza ont mis à profit la pause des bombardements israéliens pour réestimer le nombre réel de morts. Il est maintenant établi à près de 62000, après l’ajout des noms de ceux qui ont disparus, présumés morts sous l’océan de décombres. Et beaucoup d’autres morts sont certainement non encore identifiées.
Dans ce mensonge géant, le jugement de la Cour Internationale de Justice, prononcé il y a plus d’un an, selon laquelle le risque ‘plausible’ qu’Israël soit en train de conduire un génocide a disparu du tableau brossé par les politiciens et les médias occidentaux.
Et ça ne s’arrête pas là ! L’Occident s’est empressé de fournir à Israël les bombes dont il avait besoin pour mener à bien les massacres qui ont conduit la CIJ à mettre Israël en accusation de génocide.
Grace à ce mensonge géant, le premier ministre du Royaume Uni, Keir Starmer peut présenter la famine orchestrée par Israël contre la population de Gaza comme légale, comme relevant de l’ ‘auto-défense’. Et là, les journalistes et les politiciens se liguent pour passer sous silence les propos de Starmer afin de lui éviter l’embarrassement, et continuent même après que la Cour Pénale Internationale ait issu un mandat d’arrêt contre Netanyahu et son ministre de la défense, Yoav Gallant, accusés de crimes de guerre justement en relation avec l’utilisation de la famine comme arme de guerre.
Les médias à plat ventre
Selon ce mensonge géant, le Hamas détient des otages, alors que les plusieurs milliers de Palestiniens enlevés par Israël - afin de servir de monnaie dans les échanges en cours -, dont des centaines de docteurs, de travailleurs humanitaires et d’enfants, sont des ‘prisonniers’, légitimement arrêtés comme ‘suspects de terrorisme’.
Toujours selon ce mensonge géant, le gouvernement d’Israël à été contraint de détruire Gaza pour récupérer ses otages, alors qu’il s’est employé à lâcher encore plus de bombes à l’approche du cessez-le feu, montrant ainsi son indifférence au sort réel des otages dont certains sont morts sous les bombes israéliennes.
Dans ce mensonge géant, le sac de Gaza, le blocage de l’aide humanitaire et la famine à laquelle 2,3 millions de Palestiniens sont confrontés, deviennent comme par enchantement ‘justifiés’ et ‘proportionnés’, au lieu d’être ce qu’ils sont en réalité : une stratégie pour rendre l’enclave inhabitable, dans le but de forcer les Palestiniens à s’en aller vers les territoires voisins du Sinaï ou d’autres destinations dans le monde arabe.
Et le mensonge du ‘cessez-le-feu’ s’inscrit sans coutures dans ce mensonge géant.
Ce mensonge géant nous apprend que Biden a ‘travaillé d’arrache-pied’ à obtenir ce ‘cessez-le-feu qui aurait pu être mis en place dès le lendemain du 7 octobre 2023 d’un seul coup de fil à Netnayahu. Le cessez-le-feu ‘difficilement arraché’ était déjà sur la table dans ces mêmes termes en mai de l’an dernier, mais a dû être retardé pour donner plus de temps à Israël pour dérouler son génocide.
Et le mensonge géant a célèbre le ‘coup diplomatique’ que Biden et Trump ont réussi en ‘arrachant’ ce cessez-le-feu, alors que les millions de protestataires qui, en Occident, ont réclamé ce cessez-le feu pendant plus d’un an ont été calomniés, battus par la police et arrêtés comme anti-Juifs. Et de présenter Washington comme une ‘arbitre impartial’ depuis des décennies, alors qu’il est le principal bailleurs d’armes d’Israël, son plus ardent défenseur et son plus dangereux bras armé.
Et c’est encore pour protéger ce mensonge géant X que deux journalistes présents à la conférence de presse donnée par Blinken pour son départ le mois dernier ont dû être traînés dehors. Tous les deux avaient mis en évidence que l’empereur Biden était en fait tout nu depuis le départ. Cet incident a apporté une réponse à tous ceux qui se demandaient pourquoi les médias se sont mis à plat-ventre pendant ces 15 mois, oubliant d’exalter pour Gaza la passion et l’indignation qu’ils avaient été si bons à susciter au moment de l’invasion de l’Ukraine.
Les autres journalistes, eux, ont gardé la tête basse, regardant de côté dans la direction opposée, effrayés à l’idée qu’ils pourraient perdre leur accréditation s’ils venaient à être identifiés avec ces deux rebelles. Au milieu du génocide, il faut respecter l’étiquette de la cour impériale.
Le mensonge géant doit être protégé à tout prix.
Les vendeurs de poudre de perlimpinpin
A l’opposé des péroraisons des politiciens et des médias, le cessez-le-feu ne nous rapproche pas de la fin. Il offre un bref répit au peuple palestinien, acculé à la misère et à bout de ses souffrances.
Nous ne devons pas permettre que ce cessez-le-feu renforce le mensonge géant, ce que s’efforce précisément de faire Keir Starmer, premier ministre du Royaume Uni, et tous les vendeurs de poudre de perlimpinpin. Dans une déclaration datant du mois dernier, alors qu’on se rapprochait de l’accord de cessez-le-feu, il déclarait que cet accord permettrait au peuple de Gaza ce qu’il appelait « un meilleur avenir », y compris avec la création d’un « état Palestinien viable et souverain ».
Vraiment ?
Personne ne s’est donné la peine de réfléchir à la signification réelle de ce cessez-le-feu pour Gaza, dans le meilleur des cas. L’affirmation de Starmer repose sur le fantasme totalement irréaliste d’un Israël désireux d’aboutir à un cessez-le-feu permanent. Mais la réalité est qu’il ramène directement à la situation qui prévalait le 6 octobre 2023, quand Israël imposait un blocus féroce à Gaza, tenait en otages ses 2,3 millions d’habitants et leur interdisait l’importation de produits essentiels, les maintenant dans le besoin constant.
Israël interdisait aux malades de sortir pour recevoir des soins vitaux qui n’étaient disponibles qu’à l’étranger. Israël écrasait l’économie en lui interdisant l’exportation. Il n’autorisait la population gazaouie à utiliser l’électricité que quelques heures par jour, et ses essaims de drones omniprésents l’espionnaient jour et nuit.
Dans le meilleur des cas, Gaza retournera à cette situation antérieure, sauf qu’elle devra compter en plus avec l’ampleur des destructions opérées par Israël depuis. Pas d’habitations, pas d’écoles, pas d’universités, pas de système d’assainissement. Un nombre impressionnant d’habitants nécessitant des soins lourds à cause de leurs blessures ou de leurs maladies. Et près de 40.000 orphelins à prendre en charge.
Est-ce là le « meilleur avenir » dont parle Starmer ? Et quelles sont les chances que Gaza obtienne le bénéfice du ‘meilleur scénario’ alors qu’Israël ne perd pas de temps pour transposer ses pratiques génocidaires en Cisjordanie ?
Le cessez-le-feu est un mensonge parce que tout ce qu’on nous a raconté est fait de mensonges. On nous a raconté qu’Israël est une démocratie occidentale libérale et normale. Qu’Israël veut la paix avec ses voisins. Que l’armée d’Israël est la plus morale du monde…
L’état d’Israël n’est pas juste une colonie de peuplement lambda, qui cherche à éradiquer la population autochtone pour lui prendre ses terres. Israël est l’état colonial le plus richement armé, le plus protégé de toute l’histoire des colonies de peuplement. Et il est intoxiqué par la politique de terre brûlée qu’il impose à toute la région où il s’est implanté.
La vérité est que tout ce qu’on nous a raconté à propos d’Israël est un mensonge. Et tant que ce mensonge existera, il n’y aura ni réparation, ni guérison.